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  Wow. Je viens de retrouver ce vieux blog. Tant de temps est passé. Tant de choses ont changé.
  Elles ont commencé à changé depuis un jour qui avait commencé comme n'importe quel autre. J'étais au bord de la falaise à regarder le paysage qui s'offrait à moi.

Je pensais sécher à nouveau l'école, mais ma comme on venait de refaire la maison et qu'on s'était retrouvé à court d'argent trop tôt, tout le monde était à cran.

   Ma mère m'a vue, j'y suis allée. Et je l'ai regretté, entre les profs qui me répétaient sans cesse que j'avais les moyens de faire mieux et les élèves qui me traitaient d'intello comme si c'était une insulte. J'avais l'habitude, mais cette fois, je m'était disputée avec Guillaume pour quelque raison stupide.
   J'étais rentrée en pleurs.

Florent a essayé de me réconforter avec un câlin et un portrait, ça m'avait touchée, mais je n'en pouvais plus.

   J'ai demandé à mon père de quitter l'école. Mais il fut très peu compréhensif, et refusa catégoriquement.

   Je sortit de la maison et me rendit au coin de jardin où reposent mes ancêtres. Mais la conversation était assez pauvre.

    Et je décidai de partir loin pour ne jamais revenir vers ces gens qui ne comprenaient rien.

   J'ai couru aussi loin que j'ai pu.

    Je me suis retrouvée devant un musée où je décidai d'entrer pour me reposer. J'y ai rencontré une femme qui me proposait de me ramener chez elle pour manger et dormir, après que je lui eu raconté mon histoire.
   Je savais bien que suivre un inconnu n'était pas prudent, mais dormir dehors à mon âge non plus.

   Elle avait une lueur chaleureuse sur le village alors je décidai de partir avec elle. On sortit de ville et quitta le désert. Je me retrouvai devant une grande maison entourée de verdure.

C'était génial, il y avait une TV et le mari de la dame, qui était aussi gentil.

    Il me montra la chambre dans laquelle avait grandi leur fille, elle semblait aimer le violet autant que moi.

    J'avouais au monsieur comme j'aurais aimé vivre ici, dans cette belle maison entourée de vert et que quand je serais grande je viendrai vivre dans cette ville verte de Willow Creek.

Il me montra le toit et je tombai amoureuse de ce paysage coloré de toutes teintes de vert, où l'herbe et les arbres poussaient, où les bateaux naviguaient paresseusement sur l'eau.

    Ils m’appelèrent pour manger et je découvert qu'ils m'avaient trahie. Ils avaient appelé ma tante Olivia -qui se trouvait être leur fille. Elle était venue me chercher.        Quand je lui demandais pourquoi elle était partie d'ici, elle me répondit qu'elle était tombée amoureuse de mon oncle Alan.

    Pendant le trajet du retour, je me demandais qu'est-ce que j'aimerai assez pour tout quitter. Le lendemain matin, en mangeant mon sandwich au fromage, j'ai compris que j'aimais  assez Guillaume -lui et ses histoires d'extraterrestres auxquelles je commence à croire malgré moi- pour vivre n'importe où.

    J'ai décidé d'être scientifique et de prouver au monde l'existence des aliens. Pour lui. Pour moi. Pour un monde meilleur, peut-être.
   Je me suis renseignée et il se trouve que pour être scientifique, il faut de bonnes notes. Alors je me suis mise au travail. J'ai commencé à faire mes devoirs.

   J'ai commencé à expérimenter des mélanges étranges.

    Et j'ai commencé à faire du piano, bien que cela n'ai pas franchement de rapport.

J'ai noué une amitié avec les voisins afin de faciliter ma vie scolaire.

   Après quelques jours, Guillaume est passé s'excuser. Comme quoi, le karma ça existe peut-être. On a papoté de mondes lointains où les poules règnent en maîtres, et tout est rentré dans l'ordre.

   Et puis le temps a passé, les années se sont enfuies. Moi et mes "frangins" avons vieillis. Florent est devenu assez vieux pour se lancer dans une carrière de peintre et Gabriel assez vieux pour expériencer de nouveaux mouvements de danse.

  Quant à moi j'ai pris un job à mi-temps de paysagiste, pour me préparer à la vie professionnelle. Je suis débordée. Je dois apprendre le jardinage, le bricolage, ainsi que les échecs pour booster ma capacité à raisonner. En plus des devoirs, évidemment.

   Je suis un peu stressée par tout ce travail, et j'avoue que j'ai développé une habitude peu orthodoxe. Dès que je stresse trop, je prend quelque chose et je le ramène chez moi. Je souffre un peu de kleptomanie...
  Heureusement, Guillaume est toujours là, il travaille aussi pour atteindre notre objectif. C'est si réconfortant d'avoir quelqu'un qui semble être le reflet de nous-même.

   Chaque fois que la détermination me manque, je me rends au bord de la falaise. Elle me rappelle tout ce qui compte pour moi. La liste n'est pas très longue... Mes "frères" et Guillaume.
   Et je me promet une nouvelle fois que, pour eux, je transformerai le monde.

Je transformerai le monde.

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