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Je me suis tenue sur le balcon, à admirer tout ce que j'avais fait.

J'avais créé ce foyer empli de bonheur, Alexandre et moi, peu importe notre grand âge avons continué à faire ce qui nous plaît pour ceux qu'on aime.

Et même si Alan et Olivia sont partis vivre le fin de leur vie dans une autre maison du village, on continuait à se voir le weekend pour jouer aux cartes comme de vrais petits vieux. 

Même si ils sont partis, tous les gosses sont restés. La maison est toujours un peu remplie, mais c'est surtout d'amour. Quoique... Florent n'a d'amour que pour ses toiles, il n'a en tout cas jamais ramené aucune fille à la maison.

Pas comme Gabriel qui était devenu un pro en boissons rien que pour traîner dans les bars est dragué tout le monde.

Jusqu'au jour où il a trouvé cette jeune femme au caractère bien trempé. Le jour même où il l'avait rencontrée, il avait déclarée que c'était son âme sœur et qu'ils étaient fiancés.

Et puis il y a Adhara, la prunelle de mes yeux, qui est devenue une magnifique jeune femme très intelligente.

Tellement intelligente même, qu'elle s'est trouvé du travail en tant que scientifique scientifique, comme son ami d'enfance qui, d'ailleurs, est devenu plus qu'un ami.

Et je m'apprête à devenir grand-mère.

Mais les jeunes ne sont pas les seuls qui savent aimer. On avait ressorti nos vieux costumes et notre vieille arche. Et on s'est promis encore une fois de s'aimer comme au premier jour.

J'ai enjolivé la vérité, je ne rappelle plus de quand je suis tombée amoureuse d'Alexandre. Mais je me rappelle de la première fois que je l'ai vu, de la première fois qu'on s'est parlé, du haut de mon échelle. Je me rappelle de notre premier baiser, de notre première fois, du jour de nos fiançailles et de celui de notre mariage où j'ai appris que j'était enceinte. Je me rappelle de comment il ma aidé à surmonter la mort de Julien, et de comment il était à mes côtés quand Adhara est née.

Je me rappelle de comment il a toujours été là, du premier jour au dernier.

Je pensais à tout ça quand je me suis réveillée de mon rêve si détaillé et réaliste. Je me suis rendue sur le balcon. Et j'écris ma dernière phrase en faisant mon dernier souhait: Pourvu que le futur, le vrai, soit aussi heureux que celui dont j'ai rêvé.

Amanda Summers-Gothik

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