Cher journal,

Les derniers jours ont été impossibles à vivre. Ça à commencé quand Maman est venue. Depuis, Papa ne voulaient plus vivre, il voulait la rejoindre, comme il savait désormais que c'était possible.

Julien et Papa s'engueulaient tout le temps. Hier matin, pour je ne sais quelle raison, ils se sont disputés dans la chambre, alors qu'Alan et moi dormions.

Puis Alan à arrêté de (faire semblant) dormir, il s'est levé, et a dit "Ça suffit maintenant! Asseyez vous!" Au bruit, je dirais qu'ils lui ont obéi."Comment osez vous vous disputer, ici dans NOTRE chambre!? Alors qu'Amanda dors!? Et toi, toi, Eric, comment peux tu parler de nous abandonner, nous tes enfants? Tu crois que Maman voudra de toi si tu nous laisses? Ou qu'elle soit,elle, elle est restée la même, et elle nous aimes toujours! Contrairement à toi qui ne pense qu'à ta salle petite tête! T'es une ordure." Il parlait à voix basse, par égard pour moi je suppose, mais la colère vibrait dans sa voix.

Puis Papa s'est mis à lui crier dessus à son tour. Et moi je pleurais en essayant de faire le moins de bruit possible, adressant une prière muette à quiconque avait le pouvoir là-haut: "s'il vous plaît, faites que jamais plus ils ne se disputent...."

Au matin, je suis allée voir Maman, pour pleurer, pour lui reprocher tous les maux du monde, d'avoir détruit notre famille en la quittant, d'avoir donner à Papa l'idée de nous quitter. Mais en vouloir aux morts c'est nul, alors j'ai plutôt pleuré.

Je ne suis pas la seule à lui avoir rendue visite. Julien aussi y est allé, mais lui, il s'excusait de pas réussir à faire fonctionner notre famille correctement.

Et il a promis de veiller sur Alan et moi pour aussi longtemps qu'on en aurait besoin. Et la pierre de Maman s'est mise à briller, comme si elle entendait.

J'ai du supporter un jour d'école, seulement pour rentrer dans une maison où régnait la tension et la colère. Aucune dispute n'a éclatée ce soir là.

Ni le soir suivant. Le soir suivant... Je suis rentrée et j'ai trouvé Julien en train de discuter avec sa mère. "Rentre chez nous! Tu ne leur dois rien, je suis désolée pour eux... Mais il faut que tu rentres... s'il te plaît..." mais Julien a répondu "Je peux pas, je suis la dernière personne qu'il leur reste..."

La dernière personne qu'il nous reste? Le déclic s'est tout de suite fait dans mon cerveau. En même temps que dans celui d'Alan. Nous avons couru au fond du jardin ou se trouvait une deuxième tombe.

Après avoir longuement pleuré, on s'est éloignés. Et Alan qui était partagé entre tristesse et colère dit: "Je te l'avais dit, Papa était pas un héros. Il a vécu en homme et mort en lâche, il a jamais été plus."

"Arrête!!!" j'ai crié. Il s'est platement excusé et m'a prise dans ses bras.

Mais c'était trop tard, il avait dit ce qui était une évidence. Il avait fini la question.    Et si ? Et si la vie, c'était pas une conte de fées?

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