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Arthur Summers 4.6
Oh Céline, celle que je croyait ma Céline...
Elle attendait que les mois passent sans adresser la parole à personne, assise sur le bord de la piscine, et moi, je la regardai, mais je n'osai dire un mot.Je fuyais tant que possible au travail. Soigner les problèmes des autres me permettait de ne pas penser aux miens.
Mais chaque jour la tension devenait plus palpable, tant qu'à force chaque fois que je regardai Céline, elle détournait la tête.
Et un jour, Alicia m’annonça qu'elle s'en allait. Se faisant, elle me jeta un regard si plein de reproche, que je ne la reconnut pas.
Elle s'en alla d'un pas rageur, et alors que je tentai de la rattraper, elle explosa. "Me touche pas! Fais pas semblant d'en avoir quelque chose à foutre de moi! me cria t'elle,la voix vibrante de rage, T'es vide Arthur! T'es rien, t'as pas de personnalité! La seule chose pour laquelle t'as de la place c'est ton amour pour la belle, la merveilleuse Céline, t'as même pas assez de place pour aimer ta sœur!"
Je restai là, abasourdi. Elle se détourna de moi, et je l'entendit sangloter.
Et soudain, je me rappelait qu'elle n'était toujours qu'une adolescente qui a perdu sa mère tout autant que moi.
Soudain, je me rappelait comme nous étions proches, enfants, comme j'aimais ces amis que je ne voyait désormais plus.
Soudain, j'y voyais clair.
Les larmes me vinrent aux yeux, et ma voix dérailla tandis que je demandais pardon, encore et encore, lui disait combien elle avait raison, et combien j'étais désolé, et comme je ferai n'importe quoi pour me racheter au moins à ses yeux.
Pleurant tous les deux comme les enfants que nous sommes toujours, au fond, nous nous prîmes dans les bras.Et un jour plus tard, le bébé arrivait. J'emmenait Céline à l'hôpital et me précipitait pour chercher le meilleur médecin.
Pendant l'opération, Céline pleura. Je voulais la réconforter, mais ma gorge était si sèche qu'aucun son ne sortit.
Mais de son ventre sortie une petite merveille aussi bleue que moi. Notre fille. Ma fille.
En arrivant devant la maison, Céline me dit la première chose depuis des mois: "Arthur, je ne peux pas rentrer dans cette maison."
A sa grande surprise, je lui prit les mains.
"-Je sais. Je suis désolé, je voulais vraiment être le bon pour toi, trop apparemment. Je prendrais le plus grand soin de notre fille, je te le jure.
- Mais... je ne comprends pas, je croyais que tu voudrais que je reste... me répondit-elle
- Je le veux. Plus que tout, mais je t'aime trop, et pour cela je dois te laisser partir, chaque mot que je disait semblait vouloir m'arracher le cœur. Cependant j'aime aussi notre fille, et pour elle je dois te demander une dernière fois de rester. S'il te plaît?""Merci Arthur, pour tout" me chuchota t'elle en me serrant dans ses bras.
Et puis comme ça, comme rien, elle partit. Seuls les secousses qui l'agitaient trahissait ses pleurs silencieux.
Quand elle se fut évanouie dans la nuit, j'allais retrouver tout ce qui me restait d'elle, mon tout petit bout de chou bleu.
"Il va falloir être forts, il va falloir s'aimer plus de tout toi, Alicia et moi, mais on va y arriver, d'accord ma petite Arya?"C'est sûr, Arthur, cette fois je ferai tout mieux, je ferai tout bien.
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Commentaires
Bienvenue à la petite Arya !
Alors, même la naissance de sa fille n'a pas empêcher Céline de partir. C'est dommage. J'espère qu'Arthur va essayer de la faire revenir quand même...
Merci de ton passage Agathe. En effet, Arthur souhaite de tout son être que Céline revienne, cependant, Alicia lui a fait remarquer que son amour pour Céline a tendance à effacer son amour pour les autres. Du coup, Arthur se retrouve un peu prit de court, et ne sait même plus ce qu'il veut vraiment... Enfin bref, à suivre...