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Arthur Summers 4.16
Je ne pouvais plus me supporter après ce que j'avais fait. La culpabilité me réveillait la nuit.
Lorsqu'un soleil nouveau se leva, la vérité se présentai à moi. Je ne pouvais plus rester ici.
Alors sans un regard en arrière, je suis parti.
Je pensais que je reviendrai après avoir réfléchi quelques heures. Je ne savais plus. Et plus la terrible solution s'imposa à moi comme une évidence. Il n'y avait qu'une seule place pour moi dans ce monde, qu'une seule personne.
Cela me fit un choc quand je retrouvai ses yeux envoûtants, son sourire étincelant.Son rire mélodieux quand je lui annonçai que je venais la délivrer.
Ce fut incroyablement facile, comme dans un rêve, et quand l'aube arriva, nous retrouvâmes l'air libre.
Et dès que je pus, je la prit dans mes bras, la serra contre moi, pressai mes lèvres contre les siennes pour rattraper nos années perdues.
"Est ce comme cela qu'un galant chevalier se comporte?" demanda Céline
"Toutes mes excuses ma gente dame, laissez moi réessayer" ris-je en lui baisant théâtralement la main.Le rire mélodieux de Céline vint se joindre au mien alors qu'elle me sautait dans les bras. Je ressentais un bonheur comme je n'en n'avait pas ressenti depuis des années.
Après nous être changés dans un coin pour être moins remarqués, nous décidions de partir où le vent nous emmènerait.
Et après des jours et des jours de marche, le vent nous emmena loin. Là ou l'herbe est verte et les arbres poussent.
Là où l'eau se précipitait du haut de falaises dans un torrent de lumière. Là où nous décidions finalement de nous installer pour recommencer nos vies.
Et comme par magie, cachée au détour d'un chemin, nous avons trouvé la preuve que cela était censé être, que notre amour avait toujours été notre destin.
Nous avions trouvé une maisonnette inhabitée, et pourtant toujours en état, loin du monde extérieur, mais entourée d'un jardin qui nous permettrait d'y vivre.
Après avoir fait un tour de la maison et vu que tout marchait correctement, nous nous sommes couchés côte à côte sur le sol. Nous avons admiré le ciel qui tournait au sombre, et les possibilités radieuses qu'abritait notre futur. "Je crois que nous serons heureux ici" déclara Céline.
Et heureux, nous l'avons été. Quelques mois ont passé dans un bonheur tranquille. Nous péchions, ramassions des légumes, passions nos nuits au coin du feu.
Parfois cependant, Céline allait mal. Parfois elle devenait hystérique et me criait dessus.
Parfois elle oubliait où nous étions et devenait terrifiée.
Je ne pouvais rien faire d'autre que la prendre dans les bras et attendre qu'elle redevienne elle-même, même si cela devenait de plus en plus rare.
Et un jour vint la dernière belle journée. La plus belle. La plus triste.
"Arthur, commença t'elle, je t'aime. Et je sais que par ma faute notre histoire a été dure, mais je t'aime, t'ai toujours aimé, et t'aimerai chaque jour qu'il me reste. Alors, veux-tu recommencer avec moi? Veux tu m'épouser à nouveau?"
Je ne sais pas d'où elle sortait cette bague mais je la pris avec joie.J'embrassai Céline avec passion, priant pour que nous ayons le temps de nous marier.
Puis, nous dansions toute la journée, jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout.
Nous nous sommes assis ensemble sur le lit. Nous nous regardions dans les yeux dans un silence apaisant, que je rompis en l'attaquant de chatouilles.
Nous rîmes jusqu'à ne plus avoir de souffle. Mais soudain, le visage de Céline s'assombrit. "Arthur tu devrais rentrer chez toi. Arya a besoin de toi. Je te remercie de tout mon cœur pour ce que tu a fait, et pour ça que tu ne peux plus rester. Cette histoire va bientôt finir, et elle ne finira pas bien." me souffla t'elle.
Je ne pouvais rien répondre, mais je pris ses mains entre les miennes pour lui montrer que je serai toujours à ses côtés, quoi qu'il arrive.
Je ne suis sorti qu'une petite heure. Sous la lumière des étoiles je me demandai si je serai jamais capable de la laisser et de retrouver le reste de ma famille.
Et quand je suis retourné dans la maisonnette, c'était déjà trop tard pour lui annoncer ma décision. Céline était déjà partie de son côté. Pour toujours.
Je passai la nuit à lui donner une sépulture décente, en travaillant à travers un rideau incessant de larmes. J'ai enterré la femme de ma vie, la femme qui m'avait toujours défini.
Et je ne peux rien faire d'autre que la garder en vie dans mon cœur et dans ma tête. Et je voudrai respecter son dernier vœu et rentrer à ma famille, mais je ne le peux pas car elle était ma famille. La seule qui me comprenait, la seule qui comptait.
Je me hais pour cela mais... je resterai aux côtés de Céline jusqu'à ce que la mort nous réunissent.A Céline, la seule qui comptait
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Commentaires
Mais quelle tristesse que ce chapitre ! Avoir enfin retrouver le seul amour de sa vie et le perdre définitivement ! Tu n'es pas tendre avec ton héritier...
Pauvre Arthur. On ne peut pas dire qu'il ait été vraiment heureux.
j'espère que cela sera un peu plus facile pour sa fille.
L'histoire est fini pour lui ou tu continues encore quelques chapitres ?
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Vendredi 27 Janvier 2017 à 19:03
Merci Agathe! En effet j'ai été très dur avec Arthur pour ce dernier chapitre, et j'essaierai de donner un meilleur destin à sa fille ( si j'y arrive, parce qu'en ce moment j'ai du mal à trouver de bonnes histoires heureuses). C'est bien fini pour Arthur, et je vais aussi faire une petite pause avant de reprendre avec Arya, car une autre histoire me trotte dans la tête. Si je la publie, j'espère qu'elle t'interressera aussi!
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Quelle tristesse! Toucher le bonheur du bout des doigts et le voir disparaître soudain. Pauvre Arthur :(
Merci de ton passage Eulaline, et de tes commentaires qui me font toujours très plaisir!