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    Cher journal, si j'ai prit une bonne décision dans ma vie, c'est bien celle de laisser Samuel m'aimer, de m'autoriser à l'aimer en retour.
   Je n'ai pas écrit pendant des mois...des années... Je n'en ai pas ressenti le besoin, ni vraiment eu le temps.

  Annie, la plus belle petite chose dans ce monde, est devenue le centre des nos vies. Nous passions le plus clair de notre temps à ses côtés.

   Mais nous avions tout de même assez de temps pour avoir un semblant de vie sociale. Ma relation avec Jasmine, notamment, s'est solidifiée. Elle est venue rencontrer Annie et m'a présenté Célia qui est née quelques jours avant celle-ci.

   Mais notre amitié ne se résume pas à nos enfants. Il se trouve qu'elle aussi aime l'adrénaline qui coure dans ses veines quand elle fait du sport. Nous sommes souvent allées courir ensemble.

  Et elle est aussi bien plus affective que je ne le croyais, jusqu'à me faire des câlins quand nous sommes toutes deux en sueur.

   Samuel, lui n'invite pas beaucoup ses amis, mais il a enfin rencontré Oliver. J'avais les mains moites tant je stressai et espérais qu'ils s'entendent bien.

   Oliver n'a pas été très impressionné, mais il était content pour moi, surtout quand je lui racontait comment ma vie était devenue le pays des Bisounours grâce à lui.

   Quant à moi, Samuel m'a présenté ses deux sœurs, et le niveau de stress que je croyais à son apogée quand Sam a rencontré Oliver, est encore monté.
   Je ne savais pas quoi dire, et bien qu'elles aient l'ai parfaitement gentilles, ce fut très gênant.

   Mais le regard des autres n'est plus rien pour moi, car tant que Samuel et Annie m'aiment,  rien ne compte.

   Cependant, quand Samuel partait à son travail à la galerie d'art de la ville et Annie dormait, je me retrouvait seule.
  Une fois, les toiles blanches de Samuel et ses tubes de peinture m'ont appelée, et j'ai peint sans pouvoir m'arrêter.

   Le résultat, bien qu'enfantin, était plutôt pas mal, alors j'ai fait une exposition dans la chambre d'Annie.
  Le soir, lorsque Samuel est rentré, je lui ai montré mes œuvres avec fierté.

   En tant que critique, je pensais qu'il me critiquerait, mais en fait il me dit: "Tu sais, c'est vraiment pas mal, on pourrait te faire une page sur le net et certaines personnes te sponsoriseraient, c'est pas très bien payé, mais quelques sous ne font jamais de mal. Si tu en as envie, ça pourrais être sympa."

   Ainsi a donc commencé ma carrière d'artiste indépendante. La terrasse est devenue un véritable atelier de peinture rien que pour nous deux.

   Même si j'ai bien peur que je ne sois une distraction pour Samuel, qui s'est mis à faire des portraits de moi.

   J'avoue que (même si c'est embarrassant), c'est terriblement romantique. Je le remerciai d'un galant baise-main, qui nous fit rire tous les deux comme des enfants.

   Comme le temps passait, nous devenions plus proches chaque jour, plus amoureux, plus complices.

   Mais aussi, comme le temps passait Annie grandissait, de paire avec mon amour pour elle. Tant que j'ai peur d'en exploser.

   Elle devint si grande qu'on décidai de refaire entièrement sa chambre.

   On a commencé à lui apprendre à parler, à marcher, à manger de la vraie nourriture.

   On lui a aussi organisé des rendez-vous de jeu avec Célia, la fille de Jasmine, pour qu'elle apprenne à sociabiliser avec des enfants de son âge.

   On croyait passer beaucoup de temps avec elle lorsqu'elle était au berceau, mais il se trouve que plus le temps passe, plus c'est dur. Plus c'est amusant aussi.
   Je nageais dans un pur bonheur, et tout ce que je voulais c'était continuer ainsi jusqu'à la fin des temps.

  Puis, un jour qu'Annie était chez Jasmine, Samuel m’emmena promener au bord de l'eau. On s'est arrêtés, et il m'a déclaré "Arya, je t'aime.".

    Soudainement, il s'est agenouillé, et je me suis tétanisée.

   "Arya, a t'il reprit, ces quelques années que j'ai passé à tes côtés sont de loin les plus belles de ma vie, tu es de loin la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie, et je veux continuer à être à tes côtés pour toujours. Me ferait tu l'honneur de devenir ma femme?"

   "Oui, oh oui" ai-je murmuré en prenant la bague qu'il me tendait.

   Je l'ai embrassé de toutes mes forces pour exprimer mon amour, ma gratitude, ma joie, d'une façon que je ne pourrais jamais décrire avec de simples mots.

   Il m'a doucement soulevé les pieds du sol et portée dans ses bras tandis que le soleil descendait vers l'horizon.

   Une véritable scène de conte de fée, dont je serais l’héroïne, dont je suis l’héroïne.

   Quand je repense à tout ce qui est arrivé dans ma vie, tout ce qui m'a mené à cet endroit, à cet instant, je me dit qu'au final, tous ces problèmes, tous ces malheurs, en valaient peut-être la peine...
  Je me dit que si c'était à refaire, je referais les mêmes erreurs si ça me permet d'être heureuse comme je le suis aujourd'hui.

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