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Par PrincesseSey le 12 Juin 2017 à 20:00
Cher journal, je crois que j'ai merdé. Un officier de police est venu me voir. Mélanie est morte. Et tout pointe vers moi.
Je ne l'ai pas fait. Je sais que je ne l'ai pas fait. Je jure que je ne l'ai pas fait. Au début, j'en avais presque envie. Mais Oliver m'a aidée. Je lui ai parlé de ma haine pour cette femme qui m'a prit ce qui comptait tant pour moi.
Il m'a aidé à me calmer. Il m'a emmenée en voyage. On a fait la fête. Beaucoup.On a dansé. On a bu.
Beaucoup.
On a ri, on s'est amusés, et j'ai compris que même si on m'avait prit le basket, la vie avait encore tant a offrir.
Je suis revenue une différente personne. Qui attendait le lever du soleil avec impatience. Qui espère du bien de demain.
Mais c'était trop tard. Tout le monde avait vu que j’étais tantôt triste, tantôt enragée.
J'ai peint des toiles incriminantes.
J'ai fait un graffiti disant le message peu créatif mais, ô combien plaisant "Mélanie est un lama".
J'ai aussi fait un "boulot" illégal en utilisant son nom, mais je ne pense pas qu'ils le savent. Ça a commencé quand l'agence anti-drogue est venue réclamer son argent pour le silence.Je ne pouvais évidemment pas demander à ma famille de payer pour ça donc j'ai demandé à François, mon petit-ami s'il avait une idée pour me faire de l'argent rapidement.
"Tu vas penser que c'est une mauvaise blague, vu ce qui s'est passé, dit-il, j'ai des... médicaments... que tu peux vendre." .
J'ai d'abord pensé refuser, pour ne pas tenter le sort. Puis j'ai eu une idée. Quand je lui en fit part il s'exclama "On va lui faire payer à ce lama!".
Puis il me montra les photos des clients, me passa les "médicaments", et m'embrassa passionnément, et je l'ai fait.
Le plan était de faire le boulot, en assurant ma propre sécurité en me faisant passer pour Mélanie. Ainsi si quelqu'un essayait de m'attraper ce serait plus compliqué, et ça lui retomberai peut-être dessus.
J'enfilais donc ma vieille tenue de basket, je me rendais devant le stade. Et durant le passage des "médicaments" je glissai aussi un petit "Moi c'est Mélanie".Je dois avouer que l'adrénaline m'a fait beaucoup de bien. Et l'idée que Mélanie pourrait en souffrir aussi.
Mais je ne voulais pas qu'elle souffre comme ça. Surtout plus maintenant.
Je vais mieux. Je me suis calmée.
Mais l'officier et passé, et avec de bonnes raisons, il m'a annoncé que cet après-midi je devrais passer à l'interrogation.Je ne veux pas aller en prison. Je ne veux pas qu'on croit que je l'ai tuée. Je ne veut pas être vue comme un monstre. Je ne veux pas que tout le monde m'abandonne.
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Par PrincesseSey le 8 Juin 2017 à 20:00
Cher journal, je promet ici que ne m'y prendra plus. Tout allait bien, terriblement bien. Au basket, je mettais des paniers, beaucoup de paniers.
J'avais l'impression d'être en feu.
Mais peut-être ai-je juste enflammé la colère de Mélanie. Avec mon arrivée, Lisa s'est faite reléguer au banc.
Moi, j'ai fait comme de rien, j'ai continué à vivre comme si elle n'existait pas, je me rapprochais plutôt du reste de l'équipe, on sortait ensemble.
Je m'entendais plutôt bien avec la plupart des joueuses, en particulier Lisa, une super chouette fille.
Comme promis j'invitais aussi Oliver, qui se mit aussitôt à courtiser mes coéquipières.
Oui je continuais à vivre comme si je n'avais pas vu son regard qui me disait "Fait attention". Je recommençais même à espérer une relation, par exemple avec ce barman qui me déshabilla du regard.
Qui me fit rire.
Qui me demanda mon numéro.
Pendant ce temps le match le plus important de la saison approchait. On devait le gagner, sinon on se retrouvait sans boulot jusque l'année prochaine.
C'est lors d'une session d'entraînement dans mon jardin que Mélanie vint me voir. "On est toutes dans la mouise si on ne gagne pas. J'ai un moyen de faire pencher un peu la balance." dit-elle en me glissant une pilule dans la main. "Ne t'inquiètes pas, tout le monde le fait!" ajouta-t'elle.Et quand je demandais à mon nouvel amant, il me dit la même chose. Avant de me prévenir que cela pourrait aussi ruiner ma carrière, même ma vie si je suis malchanceuse.
Puis il me serra dans ses bras, pressa ses lèvres contres les miennes et j'oubliai tout. Je me croyait intouchable.
Quand le jour J arriva, je me suis enfermée dans les toilettes. J'ai avalé la pilule.
Mais quand j'arrivais dans les vestiaires, deux femmes m'attendaient. Elles avaient reçu un indice anonyme comme quoi "Je ne jouerai peut-être pas dans les règles".
On me proposa de démissionner sans bruit (dans le cas ou bien sur, je faisais un don à leur boîte), ou d'effectuer un test et d'en affronter les conséquences. Les options étaient toutes les deux terribles, et je me retrouvais piégée par ma propre bêtise.
Je prit la première option. J'affrontais la panique et la déception dans le visage du coach, et je rentrais chez moi la queue entre les jambes.
Mais d'abord je devais voir "l'indice anonyme". "Quoi? Je ne sais même pas de quoi tu parles! Bon, j'ai un match à jouer moi, puisque une de nos joueuses-stars s'est désistée!" osa-t'elle me dire.
Après un dernier petit sourire de satisfaction, elle sortit, triomphante.
Et à mon tour, j'ai du sortir, la tête basse, j'ai du quitter cet endroit que j'aimais tant. Et je ne pourrais jamais y revenir. A cause de Mélanie. A cause de moi-même.
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Par PrincesseSey le 4 Juin 2017 à 20:00
Cher journal, j'écris ici ce à quoi j'espère que ressemblera le reste de ma vie. J'ai commencé le travail hier.
Je dois avouer que j'ai passé la veille à stresser et à pleurer. Le départ de Paul me brûle toujours, mais c'est devenu supportable étonnement vite. Peut-être que je commence à avoir l'habitude d'être abandonnée.Heureusement qu'Oliver est passé pour me remonter le moral. Je l'avais un peu délaissé pendant l'été, mais il ne l'a pas mal prit. C'est vraiment le meilleur ami dont on puisses rêver.
Ses mots d'encouragement furent un peu étranges mais il réussit à me faire rire avec son "C'est super Arya! Tu vas pouvoir me présenter plein de jolies sportives, tu ne peux plus te défiler maintenant, j'ai besoin de toi!".
Après un dernier câlin il du cependant partir et retourner à son petit boulot dans un magasin de musique.
J'ai eu du mal à dormir le soir, alors je m'entraînais. Je m'imaginais déjà star du basket, mettant le but final et sauvant la partie.
Puis les heures se sont écoulées et le jour à pointé le bout de son nez. Alors je me suis pointée au Stade d'Oasis. C'est comme si je marchais dans un rêve.
J'ai rencontré Arun, le coach de l'équipe. "Alors, tu es prête à jouer dans la cours des grands?" Oh oui que je suis prête, comme si toute ma vie avait été une préparation à ce moment.
J'ai ensuite rencontré l'équipe
Puis vint le moment incroyable où j'ai trouvé ma place: quand je suis rentrée dans la salle des casiers et qu'on laissé enfiler le maillot de l'équipe. Enfin, j'appartenais à un ensemble, enfin ma vie avait un sens.
L'entraînement aussi fut une véritable partie de plaisir malgré la sueur et les crampes.
Je me suis sentie pousser des ailes quand j'ai sauté pour mettre un panier digne de Parker.
Quand la session finit, Lisa, une des joueuses est venue me féliciter en personne et m'a proposé de faire une sortie un de ces quatre pour apprendre à se connaître.
C'est comme ça que je passer le reste de ma vie, en faisant du basket et en me faisant des amis. Peut-être bien que la vie continue sans Paul, comme elle a continué sans Céline, comme elle a continué sans Arthur.
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