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   Il n'est rien de pire que l'attente. Quand on attend on pense à s'en faire exploser la tête, on pense à tout ce qui pourrait mal tourner. On pense à tout ce qu'on aurait du faire différemment.

   Et j'ai attendu, longtemps. J'essayai de me rapprocher d'Arya, mais me confrontai à un mur silencieux.

   J'essayai de me faire pardonner de Sophia, mais me retrouvai face à ce même silence abyssal.

   Alors je ne pouvais qu'attendre. Attendre si longtemps que je me retrouvais à espérer que quelque chose irait mal. Que quelque chose se passe, n'importe quoi.

  Après ce qui me sembla des années d'attente, on vint enfin me réveiller pour me dire que quelque chose était arrivé.

  Je m'habillai en vitesse et me rendais au QG.
  Je m'attendais à plus. Je m'attendais presque à un monstre doté de tentacules. Mais je trouvai sur la chaise un homme banal. Si ce n'est sa capacité à afficher un sourire méprisant alors qu'il était entouré d'ennemis.

   Le Terrien était à nous. Et pourtant, il me tenait dans la paume de sa main.
"Arthur je suppose, me dit-il, ta fille est bien jolie. Ce serait dommage qu'elle hérite de sa mère plus que sa couleur de cheveux n'est-ce pas? Mais ne t'inquiètes pas, je l'ai vue et elle avait l'air bien. Jusqu'à ce que je lui parle de la vraie nature de la maladie de Céline."
  Je me retrouvai sans voix.
"Quoi? Tu lui avais pas dit? T'es pas bien terrible comme père..."

    Je courus retrouver Arya à la maison, bien que je n'eut aucune idée de quoi lui dire, de comment la rassurer, de comment m'excuser.
  Elle m'évita autant qu'elle le put.

   Et lorsque je finit par la rattraper les premier mots qui sortirent de ma bouche furent: "Tu n'aurais pas du aller le voir." Je me rendis compte que je n'aurais pas du dire ça aussitôt les mots sortis de ma bouche.

  Mais tout ce qu'elle me répondit fut: "Est-ce que c'est vrai, je suis malade comme Céline?"  Je ne pouvais plus mentir alors je lui avouai que c'était une possibilité.

   Sans ajouter un mot de plus, elle s'en alla. Je sais que j'aurai du la suivre et l'aider.

 
   Mais je ne l'ai pas fait, je suis retourné au QG m'occuper du Terrien. J'affectai cette fois l'assurance, j'allais faire tomber le sourire de son visage.
  "Maintenant tu vas tout nous dire sur ta vie, ton organisation et comment la détruire." Il commença à rire et nous dire qu'il ne cracherait pas le morceau.

  Jusqu'à ce que je lui présente mon ami et lui apprennes qu'on saurait tout même s'il ne disait rien.

   A la vue de notre petit gadget, son visage se décomposa enfin.

 Comme promis, nous apprîmes tout. Grâce au Raysim, mon ami bleu est entré dans sa tête.

   Le plan avait marché. Il suffisait que ledit ami change temporairement son apparence et se fasse passer pour ce Terrien et tout serait fini.
  Mais il restait une chose à faire. Nous ne pouvions risquer que le Terrien sorte de ce sous-sol.
  J'ai regardé ce monstre de haut en espérant voir une dernière fois la peur sur son visage.

   Mais il ne put même pas mourir correctement; il sourit en soufflant ses derniers mots: "Vous ne gagnerez jamais..."

   Alors que le soleil se levait sur un monde débarrassé d'un de ses monstres, j'allumais un grand feu.

  Arya me surprit et vint à mes côtés alors que les preuves partaient en fumée.

   Elle me surprit d'autant plus qu'elle me prit dans ses bras. "Tu devais le faire papa" me dit elle d'un ton compatissant. Oui, j'avais du le faire, mais comment aurai-je pu lui avouer que j'avais aussi voulu le faire? Que j'avais aussi aimé le faire?

  J'ai fait quelque chose de bien. J'ai fait quelque chose de bien. N'est-ce pas?
  J'ai mis fin à une guerre. Mon ami est passé à la télé disant comme il s'était repenti et comme il encourageait les autres à le suivre.
  Si tout est fini, j'ai du faire du bien. 
N'est-ce pas?

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