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Par PrincesseSey le 14 Juillet 2016 à 14:14
Je ne pouvais plus m'en empêcher, j'ai appelé Céline.
Alicia nous avait annoncé autour du repas qu'elle avait trouvé un travail dans les jeux vidéos.Et pour la première fois, j'ai eu la maison pour moi tout seul. Tandis que je prenais un bon bai chaud, mes pensées sont allées vers Céline, et Arya.
Je voyais tout ce que Céline manquait de la parenté, la joie de partager les histoires qu'on aimait avec la nouvelle génération, l'incroyable sensation de pouvoir protéger ceux qu'on aime, rien qu'en chassant des monstres sous le lit.
Alors, je l’appelait.
Elle me dit non. Elle me dit de bien m'occuper d'Arya. Elle me demanda pardon. Elle pleura. Moi aussi.
"Elle a dit non?! Comment... Je suis vraiment désolée Arthur" m'a dit Sophia, que j'avais appelée afin de passer une soirée ensemble pour me changer les idées.
Avec elle, je peux vraiment m'exprimer, c'est vraiment un sentiment génial. Mais au bout d'un moment, et de quelques verres, nous avons décidé d'arrêter de parler de ça.
On a dansé, chanté comme s'il n'y avait personne autour.
Et puis on a rit, qu'est-ce qu'on a rit...
On prit une photo pour immortaliser cette magnifique soirée.
Et puis, Sophia me sauta dans les bras.
Comme c'était par surprise et je n'étais pas au meilleur de ma réactivité, nous nous sommes effondrés par terre...
Et nous y sommes restés , histoire d'allonger cette soirée encore un tout petit peu.
Il fut un temps ou je croyais qu'être avec Céline me rendait meilleur.
Mais aujourd'hui, je suis sûr que c'est connaître Sophia qui m'aide. Avec elle, je trouve quand même du temps à consacrer à ma petite Arya,le temps et le courage de me faire de nouveaux amis,
et puis du temps pour Alicia que j'avais délaissée autre fois.
Grâce à Sophia, je crois que je peux arriver à enfin devenir celui que je veux être, alors encore une fois merci Sophia.
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Par PrincesseSey le 8 Juillet 2016 à 12:05
Ce furent des temps durs. Mais beaux aussi. Chaque fois que Céline me manquait, j'allais serrer Arya dans mes bras. Son petit corps fragile me réchauffait le cœur.
Et puis j'avais Alicia, avec qui j'ai retrouvé mon ancienne complicité.
Mais pourtant j'étais seul, je ne savais pas à qui parler. Je n'avais pas d'ami. Je pensais à mes anciens: Jullya et Hugo, mais je me suis rendu compte qu'ils ne l'étaient plus.
Je me suis rendu compte que je ne ressentais même pas l'envie qu'ils le soient à nouveau.J'étais seul et la Terre continuait de tourner. Alicia devenait adulte et Arya sortait du berceau.
Arya a hérité des magnifiques cheveux roux de Céline, et de sa facilité à parler aux gens.
Elle s'est vite trouvé un ami en un petit du nom d'Oliver qui porte tout le temps un drôle de bonnet.
Et puis, elle a grandi si vite. Elle est venu me voir et m'a dit d'une traite :
"Mon papounet d'amour que j'aimes tant, je peux te poser une question? Est-ce que... Est-ce que j'ai une maman? Parce que tout mes copains à l'école ils ont maman. Sauf Oliver, parce que lui il dit que sa maman elle est morte. S'il te plaît dit moi la vérité vraie. Ma maman aussi elle est... morte?"Je ne m'y attendait pas, pas déjà. Je lui devais la vérité, mais comment dit-on à une petite fille que sa maman la abandonnée? J'aurais du la retenir, pour Arya. C'est autant de ma faute que de celle de Céline.
" Arya, commençai-je en la prenant dans mes bras, ta maman n'est pas morte. Mais elle a eu des problèmes, et elle a eu peur... et elle n'était pas prête à être ta maman. Et... elle est partie."Elle ne pleura pas. Elle ne dit rien. Je ne sais pas si elle a tout à fait compris, si elle s'en fiche ou si elle a justement très bien compris sa mère.
Mais elle a continué à vivre comme si de rien n'était.
Je l'ai accompagnée voir son ami Oliver.Et j'y ait fait la rencontre de Sophia. "Tiens, c'est un uniforme de l'hôpital? Je ne vous y ai jamais vue... Euh... pardonnez mon impolitesse, je suis Arthur, le père d'Arya"
"Euh, oui c'en est un, je commence dans quelques jours, moi c'est Sophia, enchantée." Puis, sans trop savoir pourquoi, ni comment, nous nous sommes mis à discuter.
De tout, de rien, de mon désespoir quand Céline, de son désespoir quand elle est devenue veuve.
Et nous avons discuté jusqu'à ce que la nuit tombe, et quand elle fut tombée, nous étions des amis.
Et quand nous nous prîmes dans les bras, soudain, je le sentit, je n'était plus seul.
2 commentaires -
Par PrincesseSey le 2 Juillet 2016 à 17:29
Oh Céline, celle que je croyait ma Céline...
Elle attendait que les mois passent sans adresser la parole à personne, assise sur le bord de la piscine, et moi, je la regardai, mais je n'osai dire un mot.Je fuyais tant que possible au travail. Soigner les problèmes des autres me permettait de ne pas penser aux miens.
Mais chaque jour la tension devenait plus palpable, tant qu'à force chaque fois que je regardai Céline, elle détournait la tête.
Et un jour, Alicia m’annonça qu'elle s'en allait. Se faisant, elle me jeta un regard si plein de reproche, que je ne la reconnut pas.
Elle s'en alla d'un pas rageur, et alors que je tentai de la rattraper, elle explosa. "Me touche pas! Fais pas semblant d'en avoir quelque chose à foutre de moi! me cria t'elle,la voix vibrante de rage, T'es vide Arthur! T'es rien, t'as pas de personnalité! La seule chose pour laquelle t'as de la place c'est ton amour pour la belle, la merveilleuse Céline, t'as même pas assez de place pour aimer ta sœur!"
Je restai là, abasourdi. Elle se détourna de moi, et je l'entendit sangloter.
Et soudain, je me rappelait qu'elle n'était toujours qu'une adolescente qui a perdu sa mère tout autant que moi.
Soudain, je me rappelait comme nous étions proches, enfants, comme j'aimais ces amis que je ne voyait désormais plus.
Soudain, j'y voyais clair.
Les larmes me vinrent aux yeux, et ma voix dérailla tandis que je demandais pardon, encore et encore, lui disait combien elle avait raison, et combien j'étais désolé, et comme je ferai n'importe quoi pour me racheter au moins à ses yeux.
Pleurant tous les deux comme les enfants que nous sommes toujours, au fond, nous nous prîmes dans les bras.Et un jour plus tard, le bébé arrivait. J'emmenait Céline à l'hôpital et me précipitait pour chercher le meilleur médecin.
Pendant l'opération, Céline pleura. Je voulais la réconforter, mais ma gorge était si sèche qu'aucun son ne sortit.
Mais de son ventre sortie une petite merveille aussi bleue que moi. Notre fille. Ma fille.
En arrivant devant la maison, Céline me dit la première chose depuis des mois: "Arthur, je ne peux pas rentrer dans cette maison."
A sa grande surprise, je lui prit les mains.
"-Je sais. Je suis désolé, je voulais vraiment être le bon pour toi, trop apparemment. Je prendrais le plus grand soin de notre fille, je te le jure.
- Mais... je ne comprends pas, je croyais que tu voudrais que je reste... me répondit-elle
- Je le veux. Plus que tout, mais je t'aime trop, et pour cela je dois te laisser partir, chaque mot que je disait semblait vouloir m'arracher le cœur. Cependant j'aime aussi notre fille, et pour elle je dois te demander une dernière fois de rester. S'il te plaît?""Merci Arthur, pour tout" me chuchota t'elle en me serrant dans ses bras.
Et puis comme ça, comme rien, elle partit. Seuls les secousses qui l'agitaient trahissait ses pleurs silencieux.
Quand elle se fut évanouie dans la nuit, j'allais retrouver tout ce qui me restait d'elle, mon tout petit bout de chou bleu.
"Il va falloir être forts, il va falloir s'aimer plus de tout toi, Alicia et moi, mais on va y arriver, d'accord ma petite Arya?"C'est sûr, Arthur, cette fois je ferai tout mieux, je ferai tout bien.
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