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  Quand tout vas mal, quand le stress nous noue l'estomac, quand la peur nous tient au creux de sa main...

   Nous ne pouvons rien faire d'autre que d'essayer de trouver le réconfort dans les bras de ceux que nous aimons.

   Que d'essayer de se réchauffer auprès les uns des autres.

   Jusqu'à ce qu'on puisses recommencer à espérer, recommencer à croire que tout ira bien.

   Jusqu'à ce qu'on se reprenne à sourire.

   Jusqu'à ce qu'on se reprenne à apprécier la vie.

   Mais chez les Summers, c'est quand on croque enfin la vie à pleines dents que d'un coup le sol se dérobe sous nous.
  C'était une belle journée, je cuisinais les gâteaux le sourire aux lèvres pour mon anniversaire et celui de ma petite Arya.

   Elle était si joyeuse, et si belle avec sa petite robe.

   Et puis, d'un coup, elle avait décidé qu'elle devait apprendre à plonger. Je la regardait en riant. Ma petite Arya pleine de vie...

   Et les invités arrivèrent, j'allai les rejoindre tandis qu'elle courrai se changer.

   Mais quand arriva l'heure des gâteaux, Arya n'était toujours pas là.

   Nous sommes sortis la chercher... mais je savais qu'elle n'était pas dans les alentours... je sais exactement où elle est, ou du moins avec qui.

   Mais qu'avons nous bien pu faire pour mériter cela?
   Qu'est ce que cette famille à fait pour mériter que ceux qu'elle aime disparaissent les uns après les autres?

    Est-ce seulement le destin qui se joue de nous, en faisant mon père enlever par des extraterrestres anti-humains, puis ma fille par des humains anti-extraterrestres?      Sommes nous condamnés à vivre au milieu de cette guerre futile? 

 Hier encore je croyais voler haut dans le ciel, au dessus de tout les problèmes.

   Mais je me suis fait canarder et la chute n'en fut que plus dure. 
   Et aujourd'hui je me noie dans le tourment et la douleur. 

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   Après quelques jours, Céline a finit par repasser.
   "Si tu accepte de venir avec moi, on pourra te laver des pêchers de tes ancêtres, te laver de cette couleur pas naturelle! Mais si tu refuse on se verra obligés de te traiter comme le reste de cette racaille bleue! Allez, viens avec moi!" avait-elle dit à mon bébé.

   Si j'avais su quels propos elle tiendrait à Arya, si j'avais su qu'elle expression elle aurait peint sur son visage, si j'avais pu empêcher tout ça j'aurai chassé Céline, je l'aurai chassée si loin qu'elle n'aurait jamais pu revenir.
   Rien que pour ne jamais voir cette expression de désillusion, ces yeux vides...

   Mais je n'en savais rien, et tout ce que j'ai pu faire c'est lui promettre de la protéger, coûte que coûte. De la serrer dans mes bras pour toujours, de ne jamais la laisser partir.

   Et puis, j'ai prit une décision qu'à une époque je n'aurai jamais cru pouvoir prendre: j'ai décidé que, pour Arya, je nuirait à Céline.
  J'ai invité mon ami Eric, pour parler. Eric est dans la police. Je lui ai parlé de Céline, de ses propos menaçants, de son désir de me prendre ma fille. J’espérais qu'il me dirait qu'au regard de la loi je suis le seul responsable d'Arya.
  Mais il m'annonça que Céline faisait probablement partie d'un groupe émergent d'anti-extraterrestres que la police avait du mal à démanteler.

    Les larmes me vinrent aux yeux, ma Céline était bien devenue un monstre prêt à tout pour me voler mon Arya, pour lui faire du mal. Et elle n'était pas la seule.
   Eric me prit dans ses bras en me promettant de tout mettre en oeuvre pour les arrêter.

    La prochaine personne à qui j'en parlait fut Sophia. Je lui dit tout, comment l'ancien "amour de ma vie" était revenu, comment elle avait changé du tout au tout. Comment j'avais peur.

   Je lui avouait que j'était perdu au milieu d'un océan de terreur, et que je ne savais pas qu'est ce que je pouvait bien faire pour empêcher ça. "Qu'est ce que nous pouvons bien faire." me corrigea t'elle en m'attirant contre elle.

  "Je ne peux pas t'emmener là dedans, protestai-je, tu serais en danger toi aussi"         "Et moi je ne peux pas te laisser te noyer tout seul" répondit-elle avant de me sceller les lèvres d'un baiser. Notre tout premier.

   Après ça le temps s’écoulait sans qu'aucun problème ne vint troubler notre vie.      Pourtant, chaque fois que je voyais une personne d'origine "exotique", l'envie de le prévenir du danger me démangeait.
   Mais on me disait que ce groupe ne ferait probablement rien avant bien des années et que je ferai que provoquer la panique et exacerber les tensions.
   Alors je me contentai de les regarder avec pitié et compassion.

    Cependant, le jour que je redoutais tant arriva. Un jour un extraterrestre arriva en trombe à l'hôpital, avec une blessure par balle.

   On le transférai tout de suite en salle d'opération où je fis tout mon possible pour le soigner.

   Il survécu à l'opération, mais tandis qu'on l'emmenait dans une chambre, je sentit l'obscurité s'infiltrer entre les murs, se glisser sous ma peau. Ce jour là, la face du monde à changé pour toujours.

   Je savais qu'il n'était pas encore sorti d'affaire, alors j’attendais toute la nuit dans la salle d'attente à trembler de terreur.
  Et il mourut. Ce jour à changé la face du monde, car ce jour a marqué le premier meurtre causé par cette haine inutile.

   Je n'osai pas rentrer pendant encore un jour, et quand je le fit enfin, je tombais nez à nez avec Arya. Elle aussi, je voulais la prévenir, mais elle semblait déjà si triste, comme si elle sentait aussi l'obscurité. Alors je ne dit rien.

   Quand Alicia rentra du travail, je dut lui parler. Je lui dit que nous n'étions plus en sécurité, et qu'il n'y avait rien qu'on puisse y faire.

   Elle porta vivement ses mains à son ventre en murmurant "Non... non..."

   "Arthur je suis enceinte... Mon bébé. Oh non... pas mon bébé... Ha... Surprise!"

    Je la prit entre mes bras. "On va s'en sortir, toi, moi, Arya, et ce bébé. On se protégera les uns les autres, je te le promet, on est pas les Summers pour rien. On se protégera, tout ira bien..."

  Je ne sais pas comment je tiendrai toutes ces promesses, mais je le ferai.

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   Quand Arya me proposa de aire une sortie au restaurant avec Oliver  et sa famille, je fus immédiatement séduit pas l'idée.

   C'était une bonne occasion de sortir un peu, de manger de la bonne nourriture.

   Une bonne occasion pour Arya de passer du temps avec ses amis, et pour moi de voir Sophia.

   Tout le monde s'amusa bien, même Alicia. Qui en rentrant me jeta un regard plein de sous-entendus. "Alors comme ça, mon grand frère est retombé amoureux?"

   Je m'étonnai, Moi, amoureux? "Tu crois que j'ai pas vu comme tu le regardai? Comme il, euh elle te regardait? Comme vous vous êtes enlacés?"

   Moi, amoureux? me redemandai-je tandis qu'elle me laissait là. Moi, amoureux de quelqu'un d'autre que Céline? Amoureux de Sophia, mon amie, la meilleure que j'ai jamais eue?

   Oui. Peut-être que oui. Je lui dirai. Mais... si ça gâchait tout? Non. Me revoilà un adolescent. Non, je suis grand maintenant, je ne peux plus avoir peur de mes propres sentiments. Je lui dirai. Oui.

   J'étais malade, malade de peur, mais aussi malade d'une maladie. Je me remémorait mes débuts avec Céline. Mais cette fois, tout serait différend, avec un peu de chance, Sophia m'aimera en retour comme Céline ne l'a jamais pu.

   Quand Sophia arriva, je ne lui fit pas de grande déclaration. J'avoue que je l'ai joué un peu débile. "Dis, théoriquement, si quelqu'un tombe amoureux d'un ami qui lui est très cher, tu penses qu'il ferait mieux de lui dire ou pas?"

   Elle ne fut évidemment pas dupe du "théoriquement". Elle me répondit "Oui, moi aussi je crois que je tombe amoureuse de toi."
   Puis enchaîna: "Mais si nous entrons dans une relation, il y a quelque chose que je dois te dire... Disons que... quand je suis née... on a décidé que... je serais un garçon... Et, scientifiquement, mon corps est celui... d'un homme..."

   Elle s'agitait, je posai ma mains sur la sienne. Je le savais, depuis le jour où je l'ai rencontrée.
   J'ai honte d'avouer que, même un peu, j'avais été surpris, que l'ai considérée comme un homme, au début. Mais aujourd'hui, je pense ce que j'ai dit en la prenant dans mes bras: "On s'en fout, non?"

    Ainsi, j'étais un homme comblé. J'avais hâte de voir ce que donnerait cette nouvelle aventure, voir comme ma vie serait belle.
   Et puis, on sonna à la porte.

   J'essayai de prendre Céline dans mes bras, mais elle me repoussa et dit "Faut qu'on parle."

   "J'ai quelqu'un dans ma vie maintenant. Et je suis prête à être mère. Je ne suis pas revenue pour toi Arthur. Je suis venue emmener notre fille." Autant, le "je ne suis pas revenue pour toi" faisait mal, autant c'était le verbe "emmener" qui me faisait peur.

   Quelque chose en moi explosa, je me mit à lui crier dessus. Elle voulait emmener mon bébé à moi?! Le bébé qu'elle avait abandonné avant même de connaître son nom?! C'était hors de question!

   Mes cris finirent par attirer Arya qui demanda "Ça va? C'est qui, papa?"

   "Je suis ta maman" dit Céline.

   Et sans même attendre que Arya puisses s'exprimer, elle la prit dans ses bras.

   "Je vais t'emmener loin d'ici ne t'inquiètes pas, on va rattraper le temps perdu, on va former une famille, juste toi, moi et Jean, hein? Ça sera super."

   Arya resta silencieuse pendant plusieurs minutes sous le choc. Elle finit par s'asseoir et dit, en joignant ses mains pour la supplier: "Mais moi j'aime ici, avec papa, et Alicia et Oliver et tous mes amis de l'école, je veux pas partir! Mais s'il te plait pars pas, reste ici!"

   Sur ces mots, Céline sortit en trombe. Je lui courrait après. "Céline calme toi, si tu n'es pas prête à rester ici, on peut s'arranger, tu sais, la garde partagée par exemple..."
   Et là, elle m'étonna encore plus "Tu l'a eue des années, maintenant c'est mon tour. Je partagerai rien avec toi, sale rejeton de l'espace, il serait temps que toi et ton espèce rentriez chez vous! Tu ferais bien de faire attention, parce que moi et mes frères on arrive"

   J'avais bien senti que quelque chose ne tournait plus rond chez elle, mais, là elle était devenue une étrangère.
   Qu'est ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'elle devienne cette espèce de néonazi? Qu'est-ce qui est arrivé à ma Céline?

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