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        Céline et moi vivions heureux, fous amoureux l'un de l'autre. Je passai mon temps à l'embrasser.

    Arthur Summers 4.5

       Un jour même, la folie nous prit, et nous nous envolions en fusée pour que ce oit plus excitant.

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       Une fois je décidai de l'inviter au restaurant, histoire de passer une soirée bien romantique.

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       Je m’étonnai de la voir ne boire que de l'eau.

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        Et c'est ainsi qu'elle m'apprit qu'elle attendait notre enfant. Nous sommes un peu jeunes, mais j'étais fou de joie.

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       Je la prit contre moi et l'embrassai de toutes mes forces.

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       Je lui proposai immédiatement d'emménager, pour que nous puissions nous occuper d'elle. Ce fut comme un pas de plus vers le paradis que de la sentir à mes côtés quand je m'endormais.

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       Et de pouvoir embrasser ses douces lèvres dès le matin.

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       C'est dans cet univers là que j'allais à ma première journée de travail à l'hôpital.

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       J'avais décidé de devenir médecin afin d'épargner aux autres la douleur de voir ses aimés partir trop tôt comme mon père l'avait fait.
      On me demanda de diagnostiquer et soigner un patient, qui se trouvait être ma voisine.

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       Je la savais hypocondriaque, alors après quelques examens, voyant qu'elle n'avait rien, le lui donnai à boire un simple sirop.

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        Je rentrais très fier de moi.

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       Mais surtout, je rentrais à ma magnifique fiancée et mon bébé à naître. J'était sur un petit nuage.

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       Et c'est pour ça que je compris pas quand ma sœur me dit : "Non mais t'es dans les nuages! Pour un docteur t'es pas très perspicace! Tu vois pas que ta copine elle va pas bien? Elle est terrifiée!"

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       J'allais donc voir Céline, qui était assise devant la maison. Je m'asseyais à ses côtés et lui demandai ce qui n'allait pas. Apparemment rien n'allait. Comme l'avait dit Alicia, elle avait peur. Elle n'était pas prête à avoir un enfant et se marier.

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       Je la prit dans mes bras et lui jurai que tout irai bien. Mais tout n'alla pas bien, car quelques jours plus tard, ma mère s'effondra sur le sol.

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       La mort était venue la chercher. Je pleurait et suppliait, et comme par magie, elle reprit vie.

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       Mais pendant ce temps, sous les yeux horrifiés de Céline, c'était Gabriel qui s'en allait.

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       Elle tenta aussi de supplier la mort, mais échoua, et vit sa première mort.

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       Je la prit dans mes bras pour la réconforter, mais rien ne pouvait effacer de son visage cet air terrifié.

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       Puis le lendemain en rentrant du travail, le sursis de ma mère s'acheva déjà, et elle mourut à nouveau.

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       Et alors que je croyais avoir touché le fond l'enclume me tomba dessus.
    "Arthur, me dit Céline, je ne peux pas. Je vais avoir notre bébé. Et puis je vais partir."

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       Je ne demandais même pas pourquoi. Je savais pourquoi. Parce que si tant est qu'elle m'ait aimé, elle ne m'a pas aimé autant que je l'aimerai toujours. Pas assez pour supporter toutes ces morts, pas assez pour rester avec moi pour 18 autres années.
       Mais moi je l'aime. Je l'aime tant, et comme tous les autres, elle va m'abandonner.

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       J'avais décidé de faire une deuxième tentative pour me réconcilier avec mes amis, mais ce sera la dernière, car peu importe combien je les aimes, j'aime Céline plus.
       J'invitais d'abord Jullya. Et comme je le pensais, ce fut un peu... gênant. Je faillit craquer et fuir lorsqu'elle arriva devant la porte.

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       Mais je me contrôlai et la salua poliment. Elle me serra dans ses bras.

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       Je me détachai et me lançai: "Jullya, je t'adore, t'es géniale, mais je ne t'aime pas et tant mieux puisque apparemment l'amour ne dure pas longtemps... et blablabla"

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      "Quoi que tu dises, je t'aimerai toujours Arthur, et toi tu préfères cette pimbêche creuse quand tu pourrais m'avoir moi. Alors ouais, je serai ton amie, jusqu'à que tu te rendes compte à quel point tu te trompes." me répondit-elle avant de s'en aller, me laissant pantois.

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       Puis ce fut Hugo qui arriva. Avec Hugo c'était plus simple, il m'a suffit de lui expliquer calmement ma situation avec Jullya et Céline, et de lui promettre de passer plus de temps avec lui.

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       Et nous nous retrouvions comme si nous ne nous étions jamais perdus, à nous demander pourquoi c'était le cas.

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         Et le temps passa, je le partageai équitablement entre ma famille, mes amis et Céline. La veille du jour de notre anniversaire, Céline vint me voir. Et je décidai d'être honnête avec elle. Je lui avouais que ma meilleure amie m'aimais un peu trop.

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      Je ne le regrette pas car, ça l'a rapprochée de moi.

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       Ça m'a montré à quel point notre amour est indestructible. Et tandis qu'elle se couchait à mes côtés, je me rendais compte que je ne pourrais plus jamais dormir sans elle.

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      C'est pourquoi le lendemain, aussitôt les bougies soufflées, je me mettais sur mes genoux et lui demandais de devenir ma femme.

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       Et pendant le quelques secondes où elle ne dit rien, je crus que mon cœur allait lâcher, mais enfin, elle sourit et dit oui.
       Et sous une pluie de confettis, je l'embrassais comme la première fois, avec les mêmes feux d'artifices qui m'explosaient dans la tête.

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       J'étais malade, je croyais que la journée allait mal se passer.

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       Mais j'ai prit mon courage à deux mains, et les genoux tremblant, j'ai chanté la plus belle chanson que je connaissait: Agada Sulsul.

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       Et par un miracle, Céline ne la trouva pas niaise mais adorable. Alors je la prit dans mes bras, et je posais mes lèvres sur elle.

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       Et je recommençai.

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       Et nous ne pouvions plus nous arrêter, elle m'emmenait en haut pour vivre le plus beau moment de ma vie.

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    Je ne pouvais pas croire à ma chance.

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      Puis, soudain, je me rappelais que c'était l'anniversaire de ma sœur, et je me ruait en bas pour l'enlacer avant qu'elle ne deviennent une adolescente.

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       Et tandis qu'elle grandissait, je me rendait compte que avec Céline, j'avais effectivement commencé à oublier tous les autres.

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      Ce soir là, le fantôme de mon père est venu nous rendre visite.

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       Je décidais donc de lui expliquer ma situation et de lui demander conseil.

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       Il me dit que lui avait vécu une très belle ma vie avec ma mère, et que si j'aimais Céline, je n'aurai besoin de personne d'autre.

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       Mais le lendemain, Alicia m'a accosté d'un air énervée, en disant qu'elle avait entendu ma conversation avec Djihn, et qu'il racontai n'importe quoi. Que l'amour durait quelques années, l'amitié quelques décennies, et la famille pour toujours. 
      Mais quand est-elle devenue un vieux sage?

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       Toujours est-il que je suis quand même parti en rencard avec Céline. Mais au parc, nous avons croisé Hugo et Jullya.

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      J'essayais de leur parler, mais ils refusaient tant que Céline était là. Quelle bande de gros gamins.

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      Elle me proposa de reporter notre rendez-vous. Ma merveilleuse,  compréhensive  et parfaite Céline.

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       Je courais donc rejoindre mes "amis".

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      Ils étaient assis à une table (d'interrogatoire). Et ils commencèrent par me dire que c'était une intervention. Je soupirai déjà.

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      Ils m'expliquèrent à quel point Céline était mauvaise pour moi, et quand je leur dit que je l'aimais, qu'elle m'aimait en retour, et que s'ils n'arrêtaient pas avec ça je ne leur parlerai plus jamais, Jullya me lança un de ces regards noir dont elle a le secret.

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       Puis elle se leva et commença à partir. Hugo me dit: "Wow mais c'est génial!".

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       Je comprit qu'il était ironique quand il se leva à son tour et ajouta:
       "Wow, elle t'aime, mais c'que tu comprend pas Arthur, c'est qu'une fille comme ça elle t'aimera deux jours, deux mois, ou peut-être jusqu'à deux ans. Et puis après elle te jettera comme une vieille chaussette!"

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       Je me retrouvais là assis tout seul, déboussolé par ce que mes "amis" avaient pu me dire.

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      Jullya revint pourtant me voir. Elle ne dit rien.

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       Son regard si expressif changea tout à coup.

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       Et sans rien dire, elle s'enfuit. Comme je croyais avoir lu dans son regard une possible réconciliation, je lui couru après.

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       Et quand je la rattrapai enfin et lui demandai ce qui se passait, elle m'embrassa avec force et douceur.

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       Je restai là, encore mille fois plus déboussolé que je ne croyais l'être. Comment est-ce qu'une idée comme ça a pu germer dans sa tête?

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       Elle s'enfuit à nouveau, et je rentrais chez moi. Je m'assit à la piscine à côté d'Alicia, et lui demandait si elle ne pouvait pas me donner un autre conseil de vieux sage. Mais tout ce qu'elle me dit fut: "AHAHAHA! Ben là t'es dans la mouise frangin! AHAHAHAHA!"

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       Et effectivement, je crois que je suis dans la mouise...

     

     

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