-
Par PrincesseSey le 25 Septembre 2016 à 11:16
Le temps passait, et nous ne faisions rien. Le temps passait si vite que ma nièce Emma fêta son anniversaire sans que je ne trouve la moindre idée.
Jullya passait souvent à la maison et me redonnait le sourire en me rappelant nos vieilles histoires.
Je perdais la raison, mais elle venait tous les jours m'aider à m'accrocher.
Et puis on me rappela soudainement que je n'étais pas le seul à devenir fou. "Un résident de l'hôpital psychiatrique d'Oasis cherche à vous joindre. Tapez 1 pour accepter l'appel." J'ai hésité, longtemps, mais je finis par décrocher.
"Allo? Artur? C'est moi..." Sa voix avait changé, elle n'était plus belle et mélodieuse, elle était comme... brisée.
"Arthur, j'ai peur... Ils disent que je vais mourir. Arthur? Je t'en supplie... aide-moi... Je dois voir Arya..." Je voulais dire non. Mais je l'imaginais, dans une cellule, terrifiée... Ma Céline...Alors, je lui répondit: "Je lui parlerais. Mais Céline, à cause de toi et tes amis, notre famille, et d'autres milliers de personnes ne sont pas en sécurité. Moi aussi j'ai besoin de ton aide. Aide moi à les arrêter."
Après un long silence, elle finit par me répondre.
"Oh merci! Mais Arthur... Mes amis sont trop nombreux, tu ne pourras jamais les arrêter... Nous... Ils croient à ce qu'ils disent, tout ce que vous pouvez faire c'est partir de la Terre... Enfin, sauf... si tu arrivais à changer l'avis de notre... leur messie, si tu pouvais y arriver... peut-être qu'ils le suivraient.. Il se fait appeler Le Terrien... Et Dieu lui dicte ses actions. Arthur, s'il te plaît fait attention à Arya..."Comment pourrais-je changer l'avis de quelqu'un prêt à tuer pour ses "idéaux", était la principale question.
Mais, je tint ma promesse et parlais à Arya. J'essayais de lui dire de façon aussi douce que possible que Céline était très malade, qu'elle était dans un asile et qu'elle voulait la voir.Mais je ne pus pas me résoudre à lui dire qu'elle allait peut-être hériter de sa mère. Elle avait une telle expression sur son visage... Je voulais la prendre dans mes bras pour la rassurer, mais.... Je ne pouvais pas.
Alicia, comme toujours, avait raison. Quand elle me prit à part pour me sermonner, je prétendais que ce n'était pas vrai. Mais... elle a raison. Je n'arrive pas à voir Arya comme ma fille, plus depuis qu'elle est rentrée. Je suis le père le plus indigne qui ait jamais existé.
Seulement Alicia avait aussi raison sur le fait que, pour Arya, je suis toujours son père.
Et je voudrais tant l'aider, mais ma vraie petite Arya me manque tellement, celle qui avait la joie de vivre, celle qui souriait...Pourtant, il a des jours où je crois l'apercevoir sous la surface, luttant pour sortir. Parfois, quand elle est avec Paul et Oliver, je l'aperçois sourire.
Mais comment puis je faire pour qu'elle me reviennes?
C'est face à cette question que je me suis rendu compte que l'histoire des AA me sembla un jeu bien plus enfantin.
Je réuni mes amis rebelles et leur exposai mon plan.Le plan en soit n'était pas compliqué: des humains infiltraient les AA, découvrait qui était le Terrien.
On le kidnapait, l'un des aliens prenait son apparence et faisait une annonce publique expliquant comment après qu'un alien se soit sacrifié pour lui sauver la vie, il avait questionné Dieu, qui lui aurait fait ressentir une chaleur divine et lui avait chuchoté d'abandonner cette guerre futile.Mais dans la réalisation, ce serait plus compliqué... Et bien sûr, Sophia se proposa pour la première partie du plan. La plus dangereuse.
La réunion finie, je la suppliai de ne pas le faire. Elle pourrait mourir...Sa colère explosa "C'est ton plan Arthur! Que ce soit moi ou les autres, n'importe qui pourrait mourir! Tu n'as pas à choisir qui risque sa vie! cria t'elle, puis elle ajouta, avec une déception à briser le cœur, Arthur... tu es le pire lâche que j'ai jamais rencontré."
Elle me laissa en plan alors que je lui demandai pardon, la priai de me donner une dernière chance...
Mais elle avait raison. J'avais l'impression que le monde entier me regardai et me jugeait, que tout le monde se moquait de moi. Tout le monde avait raison.
Je suis le pire homme que la Terre ait jamais porté.
4 commentaires -
Par PrincesseSey le 19 Août 2016 à 15:07
Plus le temps passe, plus les mauvaises nouvelles affluent. Les actualités ne parlaient plus que des AA, les Anti-Aliens. Ils se renforcent de jour en jour et les forces de l'ordres ont de plus en plus de mal à les arrêter. Ils vandalisent, ils brûlent, ils tuent.
Et Alicia est de plus en plus inquiète pour Emma.
Et il n'y avait rien à dire où faire pour l'aider. Puis, pour la première fois, maman est revenue.
Quand je lui racontai comme le monde avait mal tourné depuis qu'elle était partie, elle en perdit la voix.
Mais lorsque je lui demandais qu'est ce que je devais faire, elle se reprit et déclara: "Si tu as trop peur, protège ta famille, protège tes amis. Mais si tu le peux, sois vaillant et protège tout le monde, démembre et détruit cette organisation de fous furieux. Si tu le peux, soit un héros, mon fils..." Et elle s'évapora comme un rêve.
J'ai du réfléchir, examiner ma vie, et j'ai du décider. Je ne suis pas un héros, comme ma mère le voudrait, mais je ne peux pas attendre sans rien faire. Alors j'allais trouver ma sœur et lui proposait une idée.
"Appelles tous ceux que tu sais prêts à se révolter pour la cause des extra-terrestres, et on trouvera un moyen de sauver nos semblables, tous ensemble" lui disait-je.
Alors que la réunion était sur le point de commencer, Arya vint me trouver. "Je ne sais pas si j'ai ma place ici, me dit elle, je ne suis plus bleue, plus une alien, je ne suis plus l'une de vous..."
Je lui répondit qu'elle était toujours l'une de nous, autant qu'avant, et qu'elle le serait toujours. Je lui répondit qu'elle était toujours ma fille envers et contre tout.Et puis ils commencèrent à arriver. L'une des premières fut Jullya, ma vieille amie... son sourire fit ressortir de vieux souvenirs.
Je la prit dans mes bras en lui disant à combien j'étais heureux de voir qu'elle était saine et sauve.
Au final, je fut soulagé de voir qu'il y avait beaucoup de monde dans ce petit bunker.
Seulement, j'aperçu Arya prendre quelqu'un dans ses bras: Oliver.
Et quand mon regard croisa celui de Sophia, la pièce surchauffée prit comme un coup de froid.
Mais je fit ce que j'avais à faire, j'encourageais tous ces gens à se rebeller, à être les héros que je ne pouvais être.
Je leur donnaient mes ébauches de plan, et leur offrait toute mon aide. Par bonheur certains semblèrent assez motivés.
Alors que je me mettait à l'ordinateur pour consigner toutes les idées que les rebelles avaient émis, et que ces derniers partaient. Tous sauf Sophia. "Qu'est-ce que tu fais là?" demandai-je d'un ton sec.
Sophia dit que son aversion pour moi ne changeait pas sa vision de la justice, qu'elle se battrait pour les extraterrestres que je le veuille ou non.
Je perdais tout mes moyens. Je me mit à la supplier de rester en dehors de tout ça, je me mit à lui déclarer qui s'il lui arrivai le moindre mal, je mourrai.
"Je suis une adulte, je peux m'occuper de moi même et faire mes propres choix Arthur..." répondit-elle, pour mon malheur.Elle m'invita à m'asseoir à ses côtés.
"Je t'aime tant... lui soufflai-je
-Moi aussi, je t'aime...
-Promet moi de ne pas mourir", demandai-je en lui embrassant doucement le front.
Elle ne me répondit rien.
Et ça me prouve assez bien qu'elle est prête à tout perdre pour sauver les aliens, alors que même moi je ne le suis pas.
Je ne suis pas un héros.
Je voudrais l'être, depuis qu'on m'a volé les jolis sourires de ma petite Arya.A chaque fois que je la voie, perdue dans ses pensées, j'ai envie de tous les détruire à moi tout seul.
Mais je ne suis pas un héros, parce que j'ai encore tant de choses que j'ai peur de perdre.
Tous ceux que j'aime, tous pourront subir les conséquences de mes actes, alors, je ne fais rien.
1 commentaire -
Par PrincesseSey le 10 Août 2016 à 19:02
Chaque seconde durait une heure, chaque heure durait un an, et pourtant le temps passait sur moi sans que je ne m'en rende compte.
Je suis devenue une coquille vide, et pourtant j'étais empli de désespoir.
J'errais dans le vide.Sophia et ses enfants vinrent tenter de me réconforter. Ils voulaient partir à la recherche d'Arya, ils voulaient combattre pour défendre les extraterrestres. Ils voulaient risquer leurs vies pour les nôtres.
C'est pourquoi j'ai repoussé Sophia de toutes mes forces. J'ai dit ce que je ne pensais pas être capable de dire, des choses terribles.
Quand tout ce que je voulais c'était prendre ses mains dans le miennes et lui montrer comme je l'aimais.
Et alors recommença le tourbillon trouble du temps jusqu’à ce qu'Alicia se mit à crier. Je redevint une partie de moi-même et l'emmenait à l'hôpital. Là je lui proposai d’appeler le père du bébé, mais elle ne savait pas mieux que moi qui c'était.
Et soudain, une petite Emma nous avait rejoints, aussi extraterrestre que nous, ce qui semble être une malediction.
En voyant Alicia la tenir je ressentit une pointe de jalousie, mais surtout je ressentit leur bonheur m'atteindre, et je me prit à sourire.
Quelques jours après la naissance d'Emma, je trouvai une fille en chemise d'hôpital effondrée devant notre porte.
Je l'aidai à se lever sans avoir la moindre idée de qui c'était. Mais quand elle murmura d'une voix enrouée "Papa..." j'en perdait les mots.
Je la serrait dans mes bras en pleurant de bonheur. Enfin, le cauchemar était fini, on m'avait rendu ma petite Arya.
On l'habilla, la coiffa, lui servit du thé chaud. Mais quand je la vit assise dans sa vieille chambre, je commençai à douter.
On ne m'avait pas rendue ma petite Arya. On m'a rendu une femme triste et blessée au plus profond de son âme.
Où est la petite fille bleue et pleine de vie que je connaissais?Arya s'était enfuie et était rentrée à pied, je lui demandais donc de dire à la police où ces monstres se cachaient. Elle obtempéra, mais il y avait quelque chose dans son regard, comme si elle avait peur.
Toujours est-il que la police a attrapé Céline ainsi qu'une dizaine d'autres.
On m'appela pour me prévenir, j'étais plutôt heureux de savoir qu'ils avaient été attrapés, mais quand ils commencèrent à parler de l'interrogatoire, tout dégringola.
Quand ils interrogeaient Céline, son comportement était violent et étrange, et les poussa à faire appel à un médecin.
Après des tests et une radio on découvrit qu'elle était atteinte d'un rare cas de démence, le seul type qui touchait les moins de 65 ans.
Je m'effondrai. La femme que j'avais tant aimée était devenue folle.
Et c'est alors qu'on m'acheva "C'est une maladie qui peut être héréditaire" me dit-on.
3 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique